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V.C.D.A
Eclairage
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Depuis près de quarante ans, V.C.D.M ( Village.Community.Development. Movement ),né du fruit du travail de l'association V.C.D.A ( Village Community Development Association ) travaille dans les zones rurales du Maharashtra     (région de Pune) au dépassement des clivages entre castes, qui codifient encore les relations sociales malgré leur abolition officielle.

Maharastra, Inde

De façon générale V.C.D.M, œuvre à la création d’un collectif inclusif libéré de toutes formes d’oppressions : genre, caste, classe, religion.

 

V.C.D.M, c’est une équipe de 18 animateurs qui  agissent dans leurs villages respectifs. Ils travaillent quotidiennement au rassemblement des citoyens, sans distinction. Lors de réunions et d'activités culturelles (théâtre, couture), ils sensibilisent les citoyens à des problèmes communs pour favoriser l’émergence d’un collectif organisé autour d’intérêts partagés.

 

V.C.D.M, diffuse des outils de mobilisation afin que ces populations prennent en main leur développement et ne soient plus soumises et otages du bon vouloir des hautes castes qui agissent guidés par leurs seuls intérêts.

 

V.C.D.M, promeut l’idée que la réalité n’est pas une fatalité, chacun peut la changer individuellement et collectivement, afin que progressivement un nouveau champ des possibles s’ouvre et appelle de nouvelles actions.

Pour en savoir plus sur notre partenaire, merci de consulter leur site internet  

L'équipe de VCDA

L'équipe de V.C.D.M

Voilà un échantillon non-exhaustif de quelques réalisations emblématiques de V.C.D.M :

- Le pont, un moyen pour les citoyens marginalisés de se connecter au monde : Quatre mois par an, pendant la saison des pluies, une des localités de Kolawade (ancienne localité intouchable) était coupée du monde du fait de la montée des eaux. Aucun moyen de se rendre dans des hôpitaux etc, sauf au prix de sa vie. Pendant 14 ans, aux côtés des animateurs Ubhe et Kambale, animatrices de V.C.D.M, se sont battus ensemble pour voir la réalisation de ce pont. La classe supérieure contrôlant l’ensemble du village était contre ce projet et fit tout pour qu'il ne voie jamais le jour. Le combat fut fondateur pour le village, les intouchables ont pris conscience de leurs droits, de leur dignité et surtout de leur pouvoir d’agir collectivement.  200 personnes bénéficient de ce pont au quotidien depuis sa réalisation en 2005.

Les habitants de Kolawade

Les habitants de localité intouchable de Kolawade prenant la pause sur le pont.

- « Ecoles sans murs » pour tous, a été initié il y a plusieurs années dans une vingtaine de villages très isolés des montagnes ouest du Maharashtra (Mawal et Mulshi taluka). Aucune installation scolaire n’avait été mise en place jusqu’à ce jour. Ces écoles ont été créées à partir de rien. Sous un arbre, sur la place du village, les animateurs ont commencé à faire classe afin d’apprendre à lire et à écrire aux enfants du village. V.C.D.M s’est retiré de ces villages il y a plusieurs années déjà, ces écoles sont toujours en activité, c’est maintenant l’État qui s’en occupe. 200 enfants ont bénéficié de ces écoles.

- Projet de gestion d’eau dans le village de Kohor : depuis plusieurs années les villageois de Kohor constataient une érosion des sols, ainsi qu’un asséchement des puits et des rivières. Situation très préoccupante pour une économie entièrement basée sur l’agriculture. Pour répondre à ce problème, Waghire, animateur de V.C.D.M, initia un projet de construction de petits barrages fossés afin de recueillir l’eau pluviale s’écoulant des montagnes. Il réussit à mobiliser 700 villageois, qui s’investirent bénévolement à la construction de ces barrages. Cette mobilisation fut un vrai challenge pour l’animateur Waghire, car elle seule pouvait assurer le succès de ce projet. Pendant plusieurs mois, Waghire rencontra individuellement les villageois afin de leur faire prendre conscience de l’importance de ce projet. Après l’échec de plusieurs projets de développement portés par les partis politiques locaux. Il était essentiel de créer un sentiment de confiance envers ce projet, afin de consolider la communauté villageoise autour de celui-ci. Depuis la réalisation de l’ensemble des constructions, les villageois constatent que le niveau d’eau des nappes phréatiques ainsi que des cours d’eau ont drastiquement augmenté, par ailleurs, il n’y a quasiment plus d’érosion des sols. 5000 personnes bénéficient de ce projet. Ce projet a été réalisé en 2007.

Carte de Kohor

Carte réalisée par les villageois de Kohor. Elle nous montre l’ensemble des cours d’eau présents dans le village ainsi que les barrages qu’ils ont construits dans le cadre du projet

- Projet de gestion d’eau dans les village de Ajiwali. Seulement quatre mois par an, pendant la saison des pluies, les paysans ont accès à l’eau, le reste de l’année il n’y a pas d’eau. Les villageois accompagnés par Layghule, de V.C.D.M, ont crée un bassin de rétention d’eau pluviale, afin de recueillir l’eau venant des montagnes pour cultiver le reste de l’année. N’ayant pas de pompes électriques les villageois ont décidé ensemble de mettre en place des panneaux solaires pour pomper l’eau. Ce  projet indispensable pour la vie des paysans a été mis en place grâce à l’implication de tous les villageois. 600 villageois bénéficient de ce projet dans le village d’Ajiwali. 1100 personnes bénéficient de ce projet dans le village, 500 personnes ont participé à la mise en place de ce projet. Projet réalisé en 2016.

 

Exemple de projets en cours de réalisation :

Depuis ces dernières années, il y a une intensification de l’exode rural vers les villes. Beaucoup de paysans se sentent dépassés par la mécanisation de l’agriculture, l’hybridation des semences, l’utilisation de pesticides, des semences transgéniques. Une difficulté souvent citée dans nos discussions avec les paysans est le changement rapide du cours des matières premières. Aujourd'hui, quasiment tout ce qui se rapporte à l’agriculture est monétisé, leur laissant au quotidien une marge de manœuvre très faible. Il est difficile d’aller contre cette dynamique car les programmes du gouvernement soutiennent ce type de politique, or les résultats ne sont pas au rendez-vous. Un des objectifs de V.C.D.M est de redonner confiance aux agriculteurs en réfléchissant avec eux, et en mettant en place des projets concrets qui leurs permettent de mener une vie d’agriculteurs digne et correcte en ayant le moins possible recours à des intermédiaires. V.C.D.M accepte la modernité, elle souhaite y créer un chemin qui soit un équilibre conscient entre tradition et modernité.

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Plantation de riz pendant la mousson, village de Kolawade

Plantation de riz pendant la mousson, village de Kolawade

 

 

Pour cela, plusieurs projets sont en cours comme par exemple :

- Dans le village de Kohor, Waghire, l’animateur de V.C.D.M, accompagné d’une équipe d’animateurs qu’il a formés, consacre une partie de leur temps à coacher 50 familles. Ils travaillent ensemble à identifier les ressources économiques viables qu’offre leur environnement, qui leur permettraient d’accéder à des revenus dignes et réguliers, tout en respectant la nature. Par exemple : certaines familles ont commencé à élever des brebis. Cette entreprise a plusieurs avantages : acheter une brebis est un faible investissement, et en cas d’échec, les conséquences sur le foyer seront faibles (en comparaison avec une vache ou un buffle), par ailleurs, les brebis se reproduisent tous les 6 mois, par conséquent le troupeau augmente rapidement. Aussi, les agriculteurs peuvent vendre directement ce lait aux acheteurs, sans passer par des intermédiaires, ils en tirent un bon prix, et de façon régulière. Pour finir, les excréments de brebis peuvent être vendus ou utilisés comme fertilisants dans leurs fermes respectives.

- Dans le village de Dongargaw, l’animateur de V.C.D.M, Shejwal, facilite la création de groupes macro-économiques pour les femmes. A travers ceux-ci, les femmes gèrent ensemble les fonds qu’elles ont gagnés grâce à l’activité de leurs fermes, ou à d’autres activités économiques liées à l’agriculture. Elles décident ensemble, avec le soutien de Shejwal, de la manière la plus profitable d’investir leurs fonds. Les fonds qu’elles rassemblent sont utilisés pour attribuer des prêts personnels aux membres du groupe, afin de répondre à des urgences du quotidien ou à des projets. Grâce au processus démocratique, ainsi qu’à la méthodologie de V.C.D.M, les femmes trouvent ensemble les solutions à leurs problèmes, et imaginent différents projets à mettre en place afin d’acquérir une indépendance financière, et par conséquent sociale et psychologique.

- Chintaman Utale, animateur de V.C.D.M, vit dans un village tribal montagneux appelé Chawand, où il a initié la création d’une coopérative d’agriculteurs. L’objectif de ce regroupement est de vendre de façon collective le lait produit dans leurs fermes respectives. 25 fermiers font partie de cette structure, ils viennent de Chawad et de villages environnants. Grâce à cette initiative, tous les un mois et demi, le groupement gagne 200 000 roupies (environ 1880 euros), c’est un complément de revenu très intéressant pour les fermiers. Avant ce projet, il était impossible pour les fermiers de transporter leur lait individuellement vers les laiteries.

Education à la sexualité et création de serviettes hygiéniques écologiques par des groupes de femmes villageoises : ce nouveau projet porté par V.C.D.M est à la croisée de nombreuses problématiques, environnementales, écologiques, sociales et culturelles. En abordant les règles, sujet tabou, passé sous silence, V.C.D.M souhaite ouvrir un espace de discussion et de création avec les jeunes filles et femmes villageoises. Comment fonctionne mon corps ? Quel est mon rapport à mon corps ? Quelles sont les différentes options pour se protéger des règles ? Quels sont leurs impacts écologiques et sociaux ? Pourquoi les règles sont passées sous silence ?

Pour un « empowerment » des jeunes filles : La maison de soutien de Pabal accueille aujourd’hui 12 filles. Elle est installée sur un terrain arboré d’une superficie d’un hectare. C’est un vrai espace de jeux et d’expression pour les filles. Une parcelle du terrain est consacrée à l’agriculture vivrière. Cela couvre une partie des besoins alimentaires des filles de Pabal. Tous les jours les filles se rendent à l’école du village. La maison de soutien constitue pour elle un espace structurant où elles sont accompagnées dans leur travail scolaire. Cet espace a été crée pour qu’elles puissent grandir en sécurité en ayant accès à des soins, l’éducation grace au soutien affectif et moral de Thai et Gare, le couple d’animateurs responsables de la maison de soutien. Une des autres priorités de V.C.D.M est d’ouvrir l’horizon des possibles à ces jeunes filles, en leur donnant la possibilité de toucher à différentes disciplines artistiques : le théâtre social, le yoga ainsi que la danse. Ces moments sont l’occasion pour elles de développer leur identité individuelle, de s’approprier leur corps et de s’exprimer librement. En savoir plus.

Eclairage sur le système indien

En 1947, le système de castes en Inde fut officiellement aboli, pour autant, la société indienne peine à effacer ces traces de codifications sociales.

 

Beaucoup d’efforts ont été réalisés pour l’éradiquer, pour autant, le système de castes est toujours présent dans la société indienne. Il continue à réguler les relations sociales et à être le principal facteur d’oppression sociale, d’injustice et de discorde au sein de la société indienne.

 

Grâce à sa méthodologie, l’association V.C.D.M a réussi à créer un collectif inclusif réunissant des animateurs de milieux socio-économiques très variés.

Notre partenaire principal : V.C.D.M
NOS PARTENAIRES
Nos partenaires financiers
Partenaires financiers

L’association Etudiants et Développement, le Fond de solidarité et de développement d’initiatives étudiantes, par la région Val de Marne ainsi que la Ville de Châtenay-Malabry ont financé le projet Epices'centre.

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